[Portrait #19] Margaux Barbe

[Janvier 2020]

Pour commencer cette nouvelle année en beauté, pas de « dry january » au programme, mais plutôt du positivisme et dynamisme ! Nous vous invitons à découvrir le profil de la pétillante Margaux Barbe passée sur les bancs de notre chère prépa de 2011 à 2013. Aujourd’hui, Margaux travaille à Londres en qualité de Global Brand Manager chez Chivas Brothers, Groupe Pernod-Ricard. Passionnée depuis son plus jeune âge par le secteur du luxe, nous vous invitons à découvrir comment Margaux a réussi à trouver le domaine qui lui correspondait tout en se laissant la liberté d’y évoluer en termes de métiers.

Le temps de la prépa ou comment savoir décompresser

Toujours bonne élève au lycée, Margaux se souvient encore de son arrivée en classe prépa : “Je me souviendrais toujours de ma première khôle d’éco où j’avais bossé comme une folle et j’ai pris 7, et alors je me suis dit mon dieu qu’est-ce que je fous ici ?! [Rires].». Avec le recul, Margaux admet volontiers qu’en plus d’être stimulée intellectuellement, elle a pu développer grâce à la prépa sa ténacité et son positivisme ! « Le fait de ne jamais baisser les bras, ça rend plus fort ». Elle se souvient des moments difficiles mais souligne que le résultat est d’autant plus beau après les avoir vécus : « J’ai entendu récemment une citation qui m’a fait rire parce que pour moi la prépa c’est exactement ça : ‘La vie ce ne sont que des épreuves. Le bonheur n’est pas dans l’épreuve évitée, il est dans l’épreuve surmontée !’ ». Margaux se souvient de certains khôleurs pas toujours très sympathiques mais ce qu’elle retient de la prépa c’est surtout les soirées, les moments partagés autour d’un verre et la force des relations tissées avec ses camarades de classe. Elle s’étonne qu’en deux ans de prépa puissent naître des amitiés aussi fortes : « C’est des gens que je côtoie encore aujourd’hui, même si on est éparpillés aux quatre coins du monde, on se téléphone souvent. Ce que je retiens avant tout de la prépa c’est une bonne bande de copains. Je n’ai pas du tout vécu ça comme deux années de dur labeur où je me restreignais de tout faire. Personnellement, j’ai super bien vécu ma prépa et si on me demandait de la refaire demain cela ne me dérangerait pas. Je signe direct ! » s’exclame-t-elle avec sourire.

Quand il s’agit de donner des conseils aux plus jeunes encore en prépa, Margaux n’y va pas par quatre chemins. Si elle a gardé un très bon souvenir de ces deux années, c’est parce qu’elle a su concilier la classe préparatoire avec sa vie sociale. Selon elle, continuer de voir ses amis lui a permis d’être bien dans sa peau et d’apprécier la prépa : « Alors oui, il faut cravacher en prépa c’est certain, mais il ne faut pas oublier de prendre du temps pour recharger les batteries aussi. Pour certains c’est dormir, pour d’autre c’est voir des amis. ».

L’école : du « prépa blues » à la découverte du milieu professionnel

A la suite de ces deux années de prépa, Margaux a intégré l’EM LYON en 2013. La première année y a été un peu décevante après avoir connu la prépa mais surtout l’ambiance n’était pas forcément celle dont elle avait envie. Elle s’explique : « La plupart des gens que je côtoyais étaient vraiment des gens qui s’étaient cloitrés pendant 2 ans à ne rien faire d’autre qu’à bosser comme des fous, sans aucune interaction sociale et surtout sans vraiment aucune dynamique de groupe au sein de leur classe. Pire que médecine à les écouter ! Donc eux ils sont arrivés tout feu tout flamme, ils avaient vraiment envie de se lâcher. Moi je trouve qu’on a eu cette chance de faire notre prépa à Blaise. Car oui même si on bossait beaucoup, on s’amusait bien aussi, c’était des supers bandes de potes, on faisait quand même des soirées, etc. Donc quand je suis arrivée en école j’étais plutôt sereine et je n’avais pas forcément autant envie de faire la fête que certains de mes camarades [Rires]. Je suis là tant mieux mais je ne me suis pas privée de vivre pendant deux ans ! ».

Dès ses début en école, Margaux avait déjà en tête un secteur d’activité au sein duquel elle voulait développer sa carrière professionnelle : le Luxe. Le secteur du luxe comprenant de nombreuses activités : le prêt à porter, l’horlogerie, la joaillerie, la maroquinerie, les vins & spiritueux, le choix n’était a priori pas facile. Pourtant, il n’y avait pour Margaux que deux orientations possibles à donner à sa carrière : la mode ou les vins & spiritueux, deux domaines qui lui sont familiers depuis sa plus tendre enfance. Dès son arrivée à l’EM Lyon, elle s’engage alors au sein de l’Association de Mode en tant que Secrétaire Générale. N’ayant pas de connaissance des métiers qui compose le secteur, Margaux s’est ensuite laissée guider par les opportunités qui se sont présentées à elle. Tout au long de ses études, elle a souhaité donner une dimension internationale à son profil et c’est en Espagne qu’elle réalise son premier stage en marketing, recherchant surtout l’expérience d’immersion et l’apprentissage de la langue. Ne perdant pas de vue ses projets, Margaux réalise un stage en Retail et Merchandising au sein de la Maison Louis Vuitton peu après, où elle s’aperçoit alors que l’industrie de la mode n’est pas fait pour elle. Tout naturellement, elle se dirige donc vers l’industrie des vins & spiritueux avec un premier stage en qualité de Business Development au sein de la Maison de Champagne Taittinger. « Ce stage a vraiment opéré comme un déclic, je me suis dit ‘Oui j’en suis convaincue désormais je veux bosser dans cette industrie’ ! ». Alors persuadée d’avoir trouvé son secteur de prédilection, Margaux termine ses études en Chine en Master Management Marketing du Luxe et réalise son stage de fin d’études à Paris au sein des équipes Marketing de Pernod Ricard. Grâce à une opportunité dans les bureaux de Londres qu’elle a su saisir, Margaux continue donc son aventure outre-manche chez Pernod Ricard ! Après plusieurs évolutions en interne, elle nous explique ce qui lui plait tant au sein de son travail actuel : “Ce que j’aime dans mon métier actuel et dans cette entreprise en particulier c’est vraiment ce côté hyper convivial de l’entreprise que je n’avais malheureusement pas retrouvé au sein de mon stage [dans le domaine de la mode]. Aujourd’hui, j’ai vraiment la chance d’avoir une ambiance en mode « start-up » au sein d’une multinationale et ça c’est vraiment du bonheur ! ».

Quel conseil pour les étudiants passionnés par un secteur d’activité ?

Pour Margaux, passionnée de mode depuis toujours, c’était une évidence qu’elle devait essayer de faire de sa passion son métier. Même si cela n’a pas fonctionné, elle ne regrette pas d’avoir essayé. D’autant plus que cela lui a permis de découvrir son affection pour les Vins & Spiritueux qui relève plutôt de son éducation : « Mon père étant originaire de Bordeaux, il a vraiment grandi au milieu des vignes, cela a toujours été un domaine de prédilection pour lui. Il m’a éduqué auprès du domaine des vins et spiritueux depuis très petite, d’ailleurs si je m’appelle Margaux ce n’est pas anodin car c’est lié au château ! [Rires]. Je partais faire des foires au vin avec lui, visiter les châteaux, etc. C’est quelque chose qui me plaisait et à l’époque c’était beaucoup plus tourné autour du vin que des spiritueux d’ailleurs ! ». Pour Margaux, il y a toujours quelque chose à tirer de chaque expérience. Il ne faut donc pas hésiter à tester ses centres d’intérêts grâce aux stages pour s’y faire son propre avis !

Global Brand Manager chez Chivas Brothers

Depuis Janvier 2019 Margaux est Global Brand Manager chez Chivas Brothers qui est la marque des scotchs whisky et gins du groupe Pernod Ricard. D’abord sur la marque Aberlour, Margaux travaille désormais sur la marque The Glenlivet qui est la 2^ème plus grande marque de single malt scotch whisky dans le monde. Son métier consiste à développer les campagnes de communication des marques qui lui sont attribuées au niveau mondial. Elle doit prendre en compte les spécificités territoriales, culturelles et légales de chaque pays, par exemple la loi Evin en France qui réglemente la publicité concernant l’alcool. Les campagnes de communication que Margaux réalise peuvent être affichées dans la rue, dans le métro ou encore diffusées à la télévision ou sur les réseaux sociaux.

Dans son travail, Margaux est amenée à travailler avec des agences créatives et des agences de recherche quantitatives et qualitatives pour mieux identifier les profils mais aussi les habitudes des consommateurs. Avant que la campagne soit lancée, elle doit être testée puis adaptée aux différentes problématiques locales. Ce que Margaux apprécie dans son métier, c’est de pouvoir développer une multitude de compétences : « La créativité, la gestion de projet, la finance – via la gestion de budgets importants – le droit, l’analyse de données… Il faut savoir un peu tout faire quand tu travailles en marketing, sans avoir besoin d’être une rock star dans chaque domaine. Par exemple pour l’analyse des données, il faut savoir interpréter les résultats et savoir se poser les bonnes questions ».

Margaux explique que c’est tout particulièrement la diversité de ses missions qu’elle apprécie au quotidien : « Il n’y a jamais deux journées identiques, je ne parle jamais aux mêmes personnes d’une journée sur l’autre. Je suis une personne assez sociale et sociable donc j’adore le fait d’être en contact avec une multitude de personnes tous les jours avec des bagages, histoires, compétences et personnalités différentes. Il faut s’adapter en fonction des interlocuteurs et j’adore ça ! ». Elle ajoute que l’industrie des vins & spiritueux est un domaine très innovant, dynamique et que le fait de pouvoir constater le fruit de son travail au quotidien dans le domaine public, c’est aussi une source de fierté qui lui permet d’apprécier son métier. « Ce qui est très cool c’est de voir le résultat de ton travail, tu es dans le bus tu vois directement le fruit de tes efforts. Les campagnes que nous développons sont très rapides, lorsque tu travailles sur un projet, tu n’attends pas 5 ans avant de le voir se réaliser, en général c’est entre 6 et 12 mois ».

Un avenir relevé !

Même si Margaux se projette encore quelques années chez Pernod Ricard, elle se laisse la liberté d’évoluer dans ses missions. En effet, si aujourd’hui c’est bien le marketing qui lui plaît, peut être que demain ce sera à nouveau le business development. A plus long terme, Margaux nourrit une ambition qui ne nous étonne pas : « Un rêve un peu fou c’est de racheter un vignoble ou une distillerie et de faire mon truc à moi ! Je pense que j’ai ce côté un peu entrepreneur au fond de moi », et c’est bien tout ce qu’on lui souhaite !

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