[Mars 2020]

Voici le deuxième portrait de l’année 2020, et si vous avez déjà abandonné votre résolution de vous remettre au sport, le portrait de Nicolas va vous remotiver et vous rappeler ses bienfaits. Nicolas a fréquenté les bancs de Blaise entre 2013 et 2015 au sein des classes ECS. Il est aujourd’hui en CDI chez Digital Value après y avoir effectué un stage de fin d’étude réussi en tant que consultant en stratégie. Sportif & digital-native !

Nicolas Mille / ECS 2013-2015
Nicolas Mille / ECS 2013-2015

Retour sur ses années à Blaise

Bien qu’intenses, Nicolas garde un très bon souvenir de ses années à Blaise. Il a réussi à concilier sa pratique du sport ainsi qu’une charge de travail importante en CPGE. Pour cela, il lui a fallu trouver des sports qui ne soient pas trop chronophages mais qui lui permettaient quand même de bien se défouler. « Je faisais 5/6h de sport par semaine en prépa, en alternant entre le hip hop, le break-dance, la course à pied et la salle de muscu de Blaise [Rires]. J’essayais de faire du sport au minimum 3 à 4 fois par semaine. Cela nécessitait un peu d’organisation mais je ne pense pas que ce soit incompatible. Par exemple, mon dimanche matin était banalisé entre repos et sport ». Au niveau des cours, il était important pour Nicolas de prioriser. De faire « les efforts qui comptent ». « J’exagère un peu, mais je pense qu’il est important d’avoir en tête la loi du 80/20 de Pareto. Soit 20% des efforts qui génèrent 80% des résultats » dit-il.

Blaise Pascal
Blaise Pascal

De son coté, il a appliqué ce principe à la lettre, et notamment durant son cours d’Histoire, Géographie et Géopolitique. « Prendre le temps d’apprendre à faire un plan et de comprendre les concepts de manière fine était bien plus intéressant pour moi que d’apprendre 15 exemples différents pour illustrer le même concept. » Et il continue alors de nous raconter : « Pour me forcer à comprendre les concepts clés pendant le cours, j’avais décidé de ne noter que l’extrême minimum des éléments énoncés en classe. Un cours de 2h rentrait dans une feuille simple recto/verso ! J’utilisais ce temps gagné à faire des plans, des cartes ou à écouter des émissions géopolitiques. » Ainsi Nicolas a réussi à bien optimiser ses méthodes de travail afin d’aller chercher les résultats qu’il s’était fixés pour ses concours.

Le sport et la prépa

Interrogé sur la difficulté de concilier pratique sportive et études en classes préparatoires, Nicolas n’y va pas par quatre chemins. « Du temps on en a toujours, il suffit de prioriser ». Puis il explique ses propos plus en détails. « Évidemment, on est en prépa pour apprendre, pour travailler, pour s’améliorer. Mais si on considère la prépa telle qu’elle est – c’est-à-dire un vrai marathon de 2 voire 3 ans – le travail dans la durée prend tout son sens. Deux années peuvent devenir très longues lorsque l’on n’est pas épanoui dans sa vie. » Nicolas a réussi à trouver cet épanouissement via le sport, mais il a pleinement conscience des différences de chacun et chacune. « Ce qui est important c’est d’avoir un sas de décompression » nous dit-il, tout en précisant que « cela ne vient pas forcément du sport, ça peut venir de la lecture, de sorties entre amis… Il faut arriver à trouver ce moment salvateur dans la semaine lors duquel tu ne penses à rien, ni à la khôlle du lendemain, ni au DS de la semaine prochaine ».

L’école et la quête du renouveau

Nicolas a intégré l’EM Lyon en Septembre 2015 à la suite de ses deux années de prépa à Blaise. La transition entre prépa et école s’est très bien passée pour lui même s’il comprend « le manque de stimulation intellectuelle que l’on peut ressentir en arrivant en école après deux années intenses de classe prépa. » Ce fameux prépa blues ressenti par nombres d’anciens préparationnaires ne lui est pas inconnu. « En école on nous donne des cours fondamentaux qui ne sont ni très compliqués, ni très intéressants. Cela change de la prépa ! Ce que l’on perd en stimulation intellectuelle classique on le regagne cependant en intégrant un tout un nouvel univers d’opportunités et d’apprentissage » nous raconte-t-il gaiment.

EM Lyon Business School
EM Lyon Business School

En effet, le monde de l’école de commerce nous offre un vaste panel d’opportunités d’apprentissage, que cela soit entre le sport, les associations étudiantes, les stages, aventures, et bien d’autres. Nicolas cependant n’oublie pas de mentionner un piège qu’il conseille aux préparationnaires d’éviter. « Il ne faut pas tomber dans la masturbation intellectuelle ». Il nous explique alors : « Je ne pense pas que le vide intellectuel perçu lorsque l’on arrive en école en sortant de prépa doit être considéré comme une fin en soi », mais bel et bien comme une opportunité à saisir. « Il faut essayer de trouver des relais de stimulation ailleurs, dans d’autres engagements et expériences ». Il nous explique que même si cela semble parfois compliqué de sortir du rythme très cadencé de la CPGE pour passer aux horaires épars et à l’autonomie de l’école, le tout est de prendre ceci comme une nouvelle épreuve à relever ! « De devenir maître de son temps, de ses projets et de ses aspirations » conclu-t-il.

Entre parcours sportif et international

« J’ai eu la chance d’avoir un parcours riche avec de belles expériences très différentes » nous raconte alors Nicolas avec un brin de nostalgie dans la voix. En fin de de première année d’école de commerce, les étudiants de l’EM Lyon doivent réaliser un stage obligatoire de 6 mois à l’étranger. Considéré par la plupart comme une opportunité d’apprendre et de découvrir quelque chose de différent. « Ce n’était pas un truc sérieux pour moi, plus une occasion de voyager et de découvrir [Rires]. Je suis parti au Chili travailler pour une agence de tourisme d’aventure. J’ai vécu dans un chalet pendant 3 mois dans les montagnes chiliennes à couper du bois pour nous chauffer tous les matins avant la journée de travail. Les 3 mois suivant je suis parti dans la région des lacs et des volcans. C’était clairement une expérience de dingue qui m’a beaucoup marqué ! Mon amour des grands espaces et de la nature s’est beaucoup développé là-bas ! ».

Paysage naturel au Chili
Paysage naturel au Chili

De retour en école pour sa deuxième année, Nicolas a mis les cours de côté de « manière totalement assumé et consciente » dit-il en riant. Ce fut une année durant laquelle il a donné la priorité aux associations étudiants dont il faisait partie. À la fois chargé de mission à la Junior Entreprise de son école nommée l’EM Lyon Junior Conseil – l’équivalent d’une agence de conseil entièrement gérée par des étudiants – Nicolas a également été coach de l’équipe féminine de rugby de son école – Les Jeannines – ainsi qu’engagé dans l’organisation d’un voyage humanitaire au Pérou… Une année pas de tout repos !

Sport et étranger !

Lorsqu’est venu pour lui le temps de choisir ses stages, Nicolas nous explique sa stratégie de l’époque. « J’ai d’abord choisi une industrie qui me plait : le sport. L’idée était alors de faire deux stages différents afin de voir deux côtés de l’entreprise et ainsi développer de réelles connaissances sur ce marché ». Nicolas part alors en Allemagne au siège monde du géant de l’équipementier sportif Adidas, où il occupe le poste d’analyste Global Brand Strategy. Il poursuit ensuite son année de césure par un stage chez un autre géant du secteur qu’est UnderArmour, basé alors au siège européen du groupe à Amsterdam au sein de leur équipe de Business Développement.

Bureaux d'UnderArmour (Amsterdam)
Bureaux d’UnderArmour (Amsterdam)

Désormais basé en France après son stage de fin d’étude, Nicolas nous parle de la vision du travail en France par rapport à l’Allemagne et aux Pays-Bas. « Les Néerlandais et les Allemands accordent une grande importance à l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Ils ne sont pas du tout adeptes du présentéisme, à 18h il n’y a plus personne dans les bureaux [Rires] contrairement à Paris ». Il prend soin cependant de relativiser ses propos, « cela vient peut-être de l’industrie du sport que j’ai découvert à l’étranger par rapport au domaine du conseil dans lequel j’évolue à Paris ». Quoiqu’il en soit, Nicolas a vraiment apprécié son expérience internationale et il conseille vivement aux étudiants de maximiser ces périodes à l’étranger afin de découvrir de nouveaux horizons.

Ce que l’avenir lui réserve

Désormais basé en France après ses expériences en Allemagne et aux Pays-Bas, Nicolas a décroché son CDI au sein de Digital Value qui évolue dans le monde du conseil en stratégie. Son entreprise conseille des grands groupes et fonds d’investissement autour des problématiques liées au développement d’Internet et de l’économie numérique. « Je vois cette expérience comme un troisième cycle après la prépa et l’école de commerce, avec comme objectif de continuer d’apprendre tant sur le fond que sur la forme. Autant au niveau des connaissances des différents enjeux et différentes industries, que des compétences analytiques, de communication et de présentation. »

 

Mais Nicolas reconnait cependant que travailler pour un cabinet de conseil en stratégie est une expérience très différente comparé à ses stages dans le monde du sport. L’expérience en « cabinet » et différente pour lui car il n’y a pas ce côté « passion pour un métier, une industrie ». Lorsqu’on lui pose alors la question d’éventuels projets d’avenir, Nicolas répond honnêtement. « Je suis en cours de réflexion. Je commence tout juste ma vie active et je me pose beaucoup de questions quant à la direction que je veux donner à mon projet de vie et à ma carrière professionnelle. Pour l’instant je suis bien à Paris mais je sais qu’à moyen terme je retournerai à Lyon ou à Annecy pour travailler dans la donnée, le sport ou le développement durable. A côté de ça, j’aimerais bien enseigner dans des écoles de commerce par exemple ou faire du coaching business ou sportif. C’est loin de ce qu’on nous vend en école et du prestige professionnel auquel certains peuvent aspirer » reconnait-il.

De nouvelles résolutions ?

Nicolas n’est pas très amateur de nouvelles résolutions. « Je suis très heureux dans ma vie et l’objectif est juste de continuer sur ma la lancée ». Il ajoute cependant, prenant le temps de bien formuler ses idées après nous avoir raconté son parcours avec toute la passion qui le caractérise. « J’aimerais faire des choix par et pour moi-même. Minimiser les influences extérieures afin de prendre des décisions qui me correspondent vraiment ». Et ça Nicolas, c’est bien tout le bien que nous te souhaitons pour la suite de ton parcours. Merci énormément pour ton témoignage et tes conseils, qui nous l’espérons sauront inspirer le plus grand nombre !

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N’hésitez pas nous contacter si vous voulez être mis(e) en relation avec Nicolas si vous avez de quelconques questions au sujet de son parcours ;).
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